Petit con !
Je n'ai rien vu, rien senti,
Endormi dans ma routine,
Ce confort qui abrutit,
Cette drogue clandestine,
Puisque rien n'a dérogé
À nos rituels quotidiens :
Un câlin pour le coucher
Dans mes bras que tu retiens.
J'aurais dû m'apercevoir
De quelque chose, un détail,
Mais c'est dur à concevoir
Un train qui roule sans rails…
Refrain :
Petit con, je t'en veux !
Tu as brisé ma poupée.
Son regard silencieux
Noyé de douleur trempée
Y repense encor.
Je t'en veux à mort !
Elle a pourtant essayé,
De se défendre au début,
Mais tu as su enrayer
Ses ardeurs dans ton abus.
Sans doute hanté par l'effroi,
Je ne peux imaginer
Son terrible désarroi
Qui t'a laissé dominer.
Si fragile était le fruit
Sous son illusoire écorce.
Abîmé, tu l'as meurtri.
Sa faiblesse a fait ta force…
Au refrain
Je rêve aujourd'hui d'avoir
Une gomme qui efface,
Qui ait le puissant pouvoir
D'enlever toutes ces traces.
Je ne connaîtrai jamais
La douleur de ses blessures
Que je soigne aujourd'hui, mais
Pour moi une chose est sûre :
Je dois chasser les fantômes
Qui hantent ses nuits d'enfant
Et lui bâtir un royaume
Où les princes ne sont pas méchants…
Texte écrit le 12/12/2010, à "musiquer"
Frédéric NYEL © (alias FredOueb)
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