Permis de t'éconduire
Encore un terminus et un autre départ ;
Il y'a sous l'abribus tous ces visag's hagards,
Silhouettes dans la nuit, zombies du p'tit matin,
Fatigués aujourd'hui d'être déjà demain.
Y'a ceux qui dis'nt bonjour, ceux qui n' me r'gard'nt mêm' pas,
Y'a ceux qui cour'nt toujours, que mon retard sauv'ra…
Et puis, dans cette foule,
Il y'a toi qui déboules,
Avec un grand sourire,
Rayonnant ; quel éclat !
Si radieux qu'il n'est pas
Permis de t'éconduire.
Encore un terminus et un autre départ ;
Il y'a sous l'abribus plein de gens en retard,
Champions ou amateurs du marathon d' la vie.
Et moi, seul spectateur, jamais je n' les envie.
Y'a ceux qui dis'nt bonjour, ceux qui n' me r'gard'nt mêm' pas,
Ceux qui sont à la bourre, que je n'attendrai pas…
Et, parmi ces quidams,
Il y'a toi, jolie dame,
Avec un grand sourire,
Aguicheur, et j'aime ça !
Si joli qu'il n'est pas
Permis de t'éconduire.
Un dernier terminus, et retour au dépôt ;
Tout l' mond' descend du bus ; pour lui et moi : repos.
Le vide et le silence ont envahi l'espace,
Mais l'âm' de ces absenc's rest'nt hanter sa carcasse.
Il y a ces fantôms qui m'accompagn'nt encore :
Des rir's, des pleurs de môm's, des voix qui parlent fort.
Mais dans ces souvenirs
Qui ne veul'nt pas partir,
Il y a ton sourire
Désarmant ; j'ador' ça !
Pourtant je n' me suis pas
Permis de te séduire…
Texte écrit les 1er, 8 et 16/04/2011, à "musiquer"
Frédéric NYEL © (alias FredOueb)
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