Ce voyage
J’ai rangé quelque part des souvenirs amers,
Nés sur des faux départs, des parcours en dévers.
Je n’en étais pas fier avec le temps qui passe,
Comme d’autres hier, perdus, autant qui lassent.
On ne devrait pourtant pas les auréoler,
À les croire importants, vouloir les contrôler,
Quand c’est notre bonheur qu’ils savent pendre au vice,
Maquillant notre humeur au gré de leurs sévices...
Refrain :
Je le ferai seul, ce voyage ;
J’ai déjà fait tous mes bagages
Depuis longtemps.
Je partirai la tête haute
Après avoir expié mes fautes,
Me repentant.
J’ai versé ça et là des larmes obligées
Sur des grands « il faudra », promesses négligées,
Celles que, Grand Seigneur, on dit pouvoir tenir
Quand on se croit gagneur, sans ne rien détenir.
Ces chagrins retenus, noyant le bord de l’œil,
Mensonges contenus par un futile orgueil,
Sont une vaine audace au matin des adieux,
Quand plus rien ne remplace un amour capricieux.
Au refrain
J’emporte tout de même avec moi ces questions
Sur ce grand théorème aux belles équations :
Pourquoi courir si vite après le temps passé,
Quand l’ironie s’invite au bal des cœurs blessés ?
Refrain :
Je le ferai seul, ce voyage,
Pour profiter du pays, sage,
Sans commentaires.
Je partirai la tête vide,
Le cœur léger, battant, solide,
Six pieds sous terre.
Texte écrit les 7 et 10/10/2010, à "musiquer"
Frédéric NYEL © (alias FredOueb)
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